DISCOGRAPHIE
FREQUENCE 119 AB003 ARTE BOREAL RECORDS
juillet 2018
1 LE CAMBRIGOR
2 INSERTION
3 CONSTANCE
4 REQUIEM POUR COLETTE
5 VIA
Gilles Bernard - piano
Pierre Coté - contrebasse
Thiago Ferté - saxophone ténor
Louis-Vincent Hamel - batterie
Toutes compositions de
Gilles Bernard
Classé #3 parmi les 5 meilleurs albums jazz de l'année 2018
Enregistré au Studio de l'Ours
Sorties JAZZ nights.com 7 juin 2018
par Christophe Rodriguez
Il n’y a pas qu’à Montréal que le jazz se défend. Du côté de Québec, les souffleurs et pianistes sont bien présents, comme le sympathique pianiste Gilles Bernard. Autour de cette Fréquence 119, la note bleue a du muscle et de l’imagination avec un quartet particulièrement bien rodé et plus qu’efficace. À la contrebasse, nous retrouvons Pierre Côté, à la batterie Louis-Vincent Hamel et au saxophone ténor, un inconnu pour votre signataire : Thiago Ferté. Pour évaluer le travail de nos hôtes, le pianiste Gilles Bernard nous a donné un espace-temps confortable qui se décline en 5 pièces toutes aussi inventives les unes que les autres.
Plus que l’art du trio, c’est un ménage à quatre qui se décline, avec un saxophoniste puissant qui me fait beaucoup penser dans son approche à notre ami André Leroux. Au cœur de cette nouveauté, nous retrouvons donc le pianiste Gilles Bernard qui insuffle beaucoup d’énergie, avec une approche multisensorielle et efficace et qui n’est pas sans rappeler Phineas Newborn ainsi que Jaki Byard. Comme toujours, les cinq plages proposées offrent une vision personnelle, poétique qui s’inscrit dans le courant actuel du jazz.
Saluons une fois de plus, le travail de composition et l’intensité du propos.
VOIR 4 juillet 2018
par Ralph Boncy
Reconnaissable à son béret gris et à sa large palette sonore, le pianiste de Québec Gilles Bernard sort enfin de sa tanière, le Studio de l’Ours. Ce nouvel album, à la fois réfléchi et spontané, donne beaucoup d’espace aux autres membres très éloquents de son excellent quartette: le saxophoniste brésilien Thiago Ferté, le batteur montréalais Louis-Vincent Hamel et le contrebassiste Pierre Côté, avec qui Bernard joue depuis des décennies. Fréquence 119 (la fameuse note bleue, d’après le leader) est constitué de cinq longues pièces originales signées par l’unique compositeur. Tantôt grave (Requiem pour Colette), tantôt ponctué d’humour jazz bop (Le Cambrigor), il se termine avec Via, un bijou de légèreté sur cadences tropicales comme un clin d’œil calypso à Sonny Rollins et Monty Alexander. Ici, la musique prend son temps.
4 RUE DUROCHER FND143 EFFENDI RECORDS
août 2016
1 Agathe
2 L' Enigme du 401 boulevard Charest ouest
3 Marie (intro)
4 Marie
5 le vent
6 Woog’s blues
7 reine des cimes
Toutes compositions de
Gilles Bernard
Gilles Bernard - piano
Pierre Coté - contrebasse
Thiago Ferté - saxophone ténor
Louis-Vincent Hamel - batterie
Enregistré au Studio de l'Ours
GILLES BERNARD QUARTET
GILLES BERNARD QUARTET
Le Soleil 13 février 2016
par Nicolas Houle
Verve et cohésion
Le pianiste Gilles Bernard revient avec une nouvelle proposition, cette fois en quartet : 4 rue Durocher. Celui qu’on a connu plus introspectif à une certaine époque apparaît ici plus émancipé que jamais derrière le clavier. Il y défend des titres jazz bien écrits et interprétés avec verve. Pour l’épauler, il a fait appel à son complice de longue date à la contrebasse, Pierre Coté, ainsi qu’au saxophoniste Thiago Ferté et au batteur Louis-Vincent Hamel. L’équipe affiche une indéniable cohésion, que ce soit sur des pièces plus cérébrales, comme L’énigme du 401 boulevard Charest Ouest, au thème syncopé, sensible, telle Marie, précédé d’une introduction solo du leader, ou même épique, comme cette nouvelle version de Reine des cimes. Les quatre musiciens font même un coup de chapeau au défunt pianiste blues de Québec, Woogie. Outre Bernard, il faut saluer le travail de Coté, qui sert plus d’un solo bien tourné et l’arrivé du sax ténor de Ferté, dont les couleurs collent parfaitement à l’univers de Gilles Bernard.
Sea of tranquility 7 october 2016
by Jon Neudorf
Gilles Bernard is a Quebec composer and pianist who is very highly regarded amongst North American jazz musicians. He has released seven CDs as a band leader including his latest titled 4 Rue Durocher. As with most of the jazz albums I have heard this year, the music is top notch. Bernard is a very skillful pianist and wrote all seven compositions. Whether forceful or barely brushing the keys, Bernard's playing takes on various shades and hues. The bopping "Le Vent" is an up-tempo number featuring swirling piano motifs and an awesome solo bass. Similarly "Woog's Blues" is another quickly paced tune with more outstanding bass and sax solos before gently leading into the mellow intro of "Reine Des Cimes" with its enchanting piano soon developing into a quicker pace having major contributions from all musicians. The extended bass solo and richly toned sax are certainly highlights. Other strong tracks include the relaxing and moody jazz of "Agathe", the punchy sax led rhythms and tricky drum work in "L'enigme Du 401 Boulevard Charest Ouest" and the wonderful display of piano in "Marie (Intro)".
This is Bernard's third release for Effendi Records and it's a good one. 4 Rue Durocher is modern post-bop jazz played with passion and gusto and will sit well in any well rounded jazz collection. Recommended.
Jazz Weekly Creative Music and other forms of Avant Garde 18 July 2016
by George W Harris
Post bop quartets from up north
Pianist Gilles Bernard leads a gracious tam of Thiago Ferte’/ts, Pierre Cote/b and Louis-Vincent Hamel/dr through a collection of post bop originals. Bernard has a tender touch on the piano, and with Ferte’s warm tone, pieces such as “Agathe” and “Marie” are calm and relaxed. The rhythm team knows how to flex its muscles as on the boppy “L’engime Du 401 Boulevard” but also shows its ability to caress a groove as on the gently cruising “Le Vent” Bernard can caress the ivories with rich authority, displayed on “Marie (Intro)” and “Reine Des Cimes” making this a rich part of French Impressionism with acoustics.
Sorties JAZZ nights.com 18 février 2016
par Christophe Rodriguez
Je vous confie, je connais peu le pianiste Gilles Bernard. Pourtant, cet interprète au long cours distille une note bleue bien personnelle qui fait plaisir. Dans une ambiance sereine qui évoque les passages du temps et certains lieux imaginaires ou réels, 4 rue Durocher s’inscrit dans la tenue d’un jazz «made in Québec». Entouré de son vieux complice, le contrebassiste Pierre Côté, certains jeunes viennent se greffer à ce jazz tout en mouvance, comme le saxophoniste ténor Thiago Ferté et le batteur Louis-Vincent Hamel.
Dans les sept plages que vous allez découvrir, ce jazz dit en liberté se déploie comme un carnet de route avec des titres aussi poétiques que : La reine des cimes, Marie, Agathe ou l’énigme du 401 boulevard charest ouest. Sans trop le savoir, c’est presque un roman policier intimiste qui fait appel au cœur et à l’esprit, avec une série de compositions toutes aussi originales les unes que les autres.
Tout est dit, et prenez le temps, le détour en vaut vraiment l’oreille.
THE JAZZ WORD 16 october 2018
by Nolan DeBuke
Throughout pianist Gilles Bernard’s career, he has collaborated with many renowned musicians in the Quebec jazz community, with a career spanning from 1985 to present some of his collaborations have included John Zorn, Ellis Marsalis, Ranee Lee and more. On his album 4 Rue Durocher, Gilles explores an angular modern jazz path with longtime collaborator, bassist Pierre Côté, and new faces, tenor saxophonist Thiago Ferté with drummer Louis-Vincent Hamel.
“Agathe” is an original composition by Bernard that has an interesting shifting pulse that flows through a form that is evolving and logical. Ferté’s saxophone and Bernard’s piano double the melody for the majority of the melody. Their phrasing and combined focus is exceptionally musical. Ferté’s solo starts with patient lines that spend just as much time listening as playing. Bernard is a consummate listener too. Always letting the music tell him when and when not to play, letting his improvisation methodically evolve into a strong musical statement.
The quartet kicks into high gear for “Le Vent.” A selection that is set to an up-tempo swing and displays Ferté and Bernard’s conversational skills. Bernard is constantly commenting and pushing Ferté during his solo to build and communicate. For Bernard’s solo the conversation is between Hamel’s rhythmic flurries and Bernard’s choice of right-hand patterns. The music benefits from these conversations, as the track evolves over time. Coté turns in a fine solo that melodically covers the full register of his double bass.
Each tune is thoughtfully constructed with elegant musings at times and darkly modernized lines of tension and release. Each musician is a befitting foil to the other, all pushing each to the brink of mindful creativity, while not allowing the music to linger or become stagnant. It is in the details and the commenting where you hear the subtle mastery residing. A must listen, though this took me a while to get to, I am glad I revisited it again as it certainly withstood the initial listen
LE CHAPEAU DE MA SOEUR FND012 EFFENDI RECORDS
1 Le chapeau de ma sœur traditionnel
2 pour moi c’est toi
3 l’autre
4 sud
5 kafé
6 blues pour William (for Dan)
7 introspection mood
Les autres compositions par
Gilles Bernard
Gilles Bernard - piano
Alain Boies - saxophones
Pierre Côté - contrebasse
Raynald Drouin - batterie
En nomination au "Prix Opus" pour :
le meilleur album jazz de l'année 2001
Critique
par Denys Lelièvre
Esprit ouvert à la musique africaine, à la musique latine, aux conceptions modernes de l'improvisation, sans jamais s'éloigner de la spontanéité du blues, Gilles Bernard reste, par plusieurs aspects, un musicien profondément Cool d'où cette impression de parfum que nous laisse son nouveau CD Le Chapeau de ma soeur.
Le Soleil 11 novembre 2000
par Pierre Boulet
Au départ, les premières mesures révèlent un ligne mélodique toute simple. Puis, sous les doigts du pianiste, surgissent de petits trais de lumière qui s’enchainent dans un fondu d’une grande richesse harmonique. Quelques secondes et nous voici happés. On ne peut accoler qu’une signature là-dessus. Celle du pianiste-compositeur Gilles Bernard…
Le journal de Québec 4 novembre 2000
par Jean Beauchesne
Pianiste et pilier de la scène jazz de Québec, Gilles Bernard offre un programme diversifié entre cool jazz à la Lennie Tristano, afro à la Dollar Brand (Abdulla Ibrahim) et une relecture d’Ellington à la Dave Burell. Comme le cite à propos Denys Lelièvre, Bernard est influencé par Monk et Mingus quant à l’esthétique de sa démarche. C’est swing, introspectif et rationnel. Une musique intelligente et apaisante par un pianiste et des musiciens de talent…
L’Express janvier 2001
par Dominique Denis
La poésie sur le bout des doigts
Voilà un disque qui s’impose avec tellement d’évidence et d’élégance – qu’il en est presque suspect. Jusqu’à la dernière note du dernier morceau, on semble vouloir nous mettre en confiance, nous offrir le maximum de plaisir pour le moindre effort. Mais attention : n’allez surtout pas croire que cet album doit être relégué au rayon smooth jazz. Disons simplement que Bernard n’est pas du genre à prendre les chemins les plus escarpés pour atteindre la sérénité. Lui, privilégie la caresse plutôt que la catharsis. Dans le jazz, il y a des John Coltrane et des Gilles Bernard, Et c’est très bien ainsi. Bernard nous rappelle qu’entre bonnes mains, le jazz devient le langage privilégié d’une indicible poésie.
Jazzman mars 2001
par Francisco Cruz
Un amour du blues et un esprit d’ouverture vers d’autres cultures afro-américaines. Les influences harmoniques du jazz parlent de liens privilégiés avec la musique de Monk et de Mingus, mais aussi celle d’Abdulla Ibrahim. Et ce coté africain, plus mélodique que rythmique, est renforcé par l’évocation subtile de chants antillais et latino-américains. La musique improvisée de Gilles est plutôt celle d’un piano chantant, accompagné d’un chœur instrumental…
Jazz hot mars 2001
par Michel Bedin
Le chapeau de ma soeur, lui, est complètement rentré dans un jazz main Stream de qualité. De belles compositions dans l’esprit de Monk… Ce quartet canadien dégage une belle émotion et nous montre que le jazz est de tous les pays…
MOT FND005 EFFENDI RECORDS
1 mama Lucia
2 week end
3 décal
4 oléo Sonny Rollins
5 migrateur
6 train Trane
7 man fou
8 after the rain Mathieu Bélanger
Les autres compositions sont de
Gilles Bernard
Gilles Bernard - piano
Alain Boies - saxophones
Pierre Côté - contrebasse
Raynald Drouin - batterie
Classé parmi les 10 meilleurs disques de l'année dans le cahier spécial « Top Ten » du journal
« Le Soleil » en décembre 1999
Extrait du livret
par Guylaine Coderre
Je pense aux musiciens que j'aime. À ceux qui étaient déjà des compagnons de fortune dès les premiers feux. Qui surgissaient de la nuit, et qui, par une adéquation parfaite trouvaient leur place en la faisant. Le cercle du feu grandit avec les amis... Il y a eu beaucoup de temps perdu. Mais pour la musique, jamais il n'y en eut, si simple qu'elle fût même lorsqu'elle s'était tue..
Le Soleil 1er aout 1998
par Pierre Boulet
L’inestimable fidélité de Gilles Bernard
On ne saura jamais de quelles chambres secrètes jaillit le chant, de quel lointain, de quelle peur, rage, tendresse ou regrets, de quelle nostalgie ce long sillage prend sa voix et, comme toujours, imprévisiblement nous emporte.) C’est en écoutant « Mot », le tout dernier disque de Gilles Bernard, que j’ai soudainement repensé à ces paroles de Gianmaria Testa. Comme si elles avaient été écrites pour qualifier cette mystérieuse sensibilité que nous livre, plage après plage, l’un des plus fidèle créateur de la musique jazz de Québec…
GILLES BERNARD REPERTORY ORCHESTRA
1 Misoton
2 Introspection mood
3 Migrateur
4 Accordéon
5 Kafé
6 Wakou Nobel
Compositions et arrangements de
Gilles Bernard
Gilles Bernard - piano & synthétiseurs
Pierre Coté - contrebasse
Raynald Drouin - batterie & percussions
Alain Boies - sax soprano
Michel Coté - sax alto
Bruno Dumont - sax ténor
Dave Parker - sax baryton
Hugh J. Watts - trombone
Jean Robitaille - trompette
Lauréat aux prix d’Excellence de la Culture 1993
Photo Eric Maillet
Le Festival International de Jazz d’Ottawa 1994
Série « Les grands du jazz canadien »
par Jacques Emond (directeur de la programmation)
J’ai bien aimé ta formation ainsi que le répertoire que tu avais choisi pour ce concert. L’énergie dans les orchestrations et les remarquables solos des musiciens font de ton groupe un des meilleurs au Canada. Évidemment, la clef du succès de l’ensemble réside dans le dynamisme musical et le talent du leader du groupe.
Prix Fondation les musiques du monde
C’est Paris que choisit le compositeur Gilles Bernard pour créer la musique du remarquable « Repertory Orchestra ». Jetées sur une base résolument avant-garde, les compositions de Gilles Bernard allient intelligemment créativité et sensibilité. À l’intérieur de ce grand ensemble on retrouve la chaleur d’interprétation de ce pianiste au jeu fluide et limpide qui puise son inspiration dans des multiples séjours en Europe, aux Antilles et en Afrique.
Le Festival International de Jazz de Québec Le Soleil 27 juin 1994
par Léonce Gaudreault
C’est avec délectation que l’auditoire, remplissant l’amphithéâtre du Musée du Québec samedi soir, a assisté à la « première mondial » du Repertory Orchestra de Gilles Bernard, une suite de pièces originales arrangées pour grand ensemble. Dès les premières notes, il paraissait évident qu’on assisterait à un évènement musical, par lequel le pianiste-compositeur Bernard offrirait cette œuvre de maturité, autant par la qualité des arrangements que le professionnalisme de l’interprétation de la part d’un ensemble harmonieux…
4 x 4
1 Variations riveraines
2 Accordéon
3 Around two Miles
4 Misoton
5 Introspection mood
6 L'Autre
7 Méïnou
8 Wakou Nobel
Compositions et arrangements de
Gilles Bernard
Gilles Bernard - piano
Alain Boies - saxophones
Pierre Coté - contrebasse
Raynald Drouin - batterie
Charles Bernier - 1er violon
Inti Nanzi - 2ème violon
Annie Morier - alto
Marie Bergeron - violoncelle
GILLES BERNARD
GILLES BERNARD
VOIR 20 septembre 2001
par Gilles Tremblay
Gilles Bernard s’est livré à un exercice périlleux : marier un ensemble jazz et une formation classique. Plusieurs, et non les moindres, s’y sont cassé les dents. Mais la musique lyrique de Bernard s’est enrichie au contact des cordes. Dès l’ouverture, on sentait que la soirée serait exceptionnelle. Accordéon, un thème inspiré du tango, montrait déjà une belle unité entre quartet et quatuor. Le plat de résistance fut sans conteste Wakou Nobel (« Au sujet de l’amour » en wolof) : symbiose parfaite entre jazzman et musiciens classiques. Un état de grâce. Loin de paralyser l’imagination, la création a produit de beaux moments d’improvisation.
VOIR 22 septembre 2001
par Denys Lelièvre
Dans l’antre du musicien: un piano qui occupe une place centrale, qui résonne remarquablement, quelques machines pour de savantes alchimies, des disques des pianistes Bill Evans et Brad Mehldau écoutés jusqu’au vertige et, épinglée au mur, une photo de Henry Miller de qui GILLES BERNARD dit, le regard brillant, que l’écrivain le "touche dans sa façon de voir les choses au présent". Une façon salutaire de garder le contact avec le présent.
FRUIT JAZZ
Piano solo
1 Tristan
2 Petite Reine
3 Nid d’Hirondelle
4 Sangine
5 Le petit champignon rouge
6 Agrumes Amères
7 Côtes du Jardin
8 Mûre Mûre
9 À la citronelle
Improvisations libres
Enregistré au studio de l'Ours en 2006
GILLES BERNARD
GILLES BERNARD
GILLES BERNARD
Critique
par Denys Lelièvre
La musique de Gilles Bernard cache en creux les stigmates de l’expérience humaine mais aussi l’écho rond, chaleureux de musiciens qui balisent une vie entière. Entre pleins et silences, le jeu du pianiste donne à entendre l’énergie la plus brute comme la tendresse la plus nue.
Un homme, un piano. Peu à peu, cette rencontre singulière arrache quelque forme à l’invisible, donne naissance à de petits objets de beauté. Peut-être des fruits, simplement des fruits, fine pelure puis chair entière.
NOEL AU PEROU
Piano solo
1 Venez divin messie
2 Winter wonderland
3 Minuit chrétien
4 Les enfants oubliés
5 What child is this
6 Noël au Pérou : l’enfant au tambour / la promenade en traineau
7 Comme un fou Gilles Bernard
8 Noël blanc
9 Ça bergers
10 Sainte nuit
11 The christmas song
Arrangements de
Gilles Bernard
Enregistré au studio de l'Ours en 2005
Ogane Song - Sud - (nouvel ART-SEL 1201) 1986
VINYL
1 Sud
2 Légende Maurice Bouchard
3 La madeleine
4 Men fous
5 Tango Raynald Drouin
6 Tremplin
Les autres compositions sont de
Gilles Bernard
Gilles Bernard - piano
Alain Bédard - contrebasse
Maurice Bouchard - saxophones & voix
Pierre Tanguay - batterie & tabla
Face A
Face B
MACADAM TANGO essai, éditeur : Triptyque (page 85)
par Pierre Monette
Groupe OGANE SONG : un déchirement de stridences contemporaines qui s’avèrent nécessaire à notre sensibilité plus empâtée qu’à l’époque – le siècle qui nous est passé dessus nous a fait la couenne plus dure…
Le chant troublant du cristal Le Soleil 6 juillet 1992
par Léonce Gaudreault
Avec lui, toutes les richesses harmoniques du piano « acoustique » sont mises en valeur. Ses compositions ont la limpidité du cristal, sans surcharge de notes décoratives. Gilles Bernard sait créer des univers sonores correspondant bien aux intentions déjà annoncées dans les titres des pièces…
Critique
par Pierre Boulet
Sud
Un point cardinal évocateur qui sent bon l ‘orange, le nid d’hiver des musiques migratoires. OGANE SOND. Quatre oiseaux-musiciens dont les racines sont bien d’ici. Leur musique a parcouru le monde. Elle s’est nourrie du soleil, de la moiteur des nuits tropicales. Elle s’est revêtue de nattes tressées d’orchidées et de feuille de coca. Une musique qui éclôt ici, dans un bouquet subtile d’oranges, de mer noyée de soleil et de jalousie argentine. Elle puise son cri au cœur de l’homme et le porte à l’humanité, gorgé d’intentions fraternelles.
Les envolées lyriques et tourbillonnantes de GILLES BERNARD, au piano. Les rythmiques débridées et vitales de PIERRE TANGUAY. Les tempos graves et mélodiques du bassiste ALAIN BÉDARD. Et le souffle chantant, psalmodiant parfois, du saxophoniste JOSEPH MAURICE…un souffle qui s’allonge jusqu’à l’éclattement.
Probablement le plus beau disque qu’un ensemble de jazz québécois ait enregistré ici depuis longtemps. Il faut dire que la musique d’OGANE SONG partage le lit du soleil. Quand il se couche, elle se lève. Et pendant que le jour dort, elle redevient contrebandier de lumière.
SUD’…dans le sens de passion.